Interview de Florence Landreau, responsable digital learning, campus IGS Toulouse-Blagnac

Florence, peux-tu nous expliquer comment s’est déroulée la mise en place des classes virtuelles ? 

D’abord, il a fallu choisir l’outil de classe virtuelle. 
Il y en a de nombreux, nous avons étudié leurs avantages et inconvénients (sécurité, ergonomie, installation sur pc, etc.).
Finalement, nous avons opté pour l’application TEAMS parce qu’elle fait partie du Pack Office 365 et que nos apprenants et formateurs ont la licence.
Cet outil, simple et ergonomique, a été utilisé par nos formateurs dès la première semaine de confinement. Un tutoriel et un accompagnement personnalisé ont été proposés afin de faciliter la prise en main.
Le service informatique du Groupe IGS Toulouse a assuré un support hotline pour l’installation de l’application sur pc.
Aujourd’hui, les intervenants semblent ravis de TEAMS et surtout heureux de pouvoir continuer leur activité à distance.

Les formateurs utilisent des plateformes pédagogiques et outils numériques innovants pour animer leurs cours et communiquer avec leurs étudiants. Comment le Campus IGS Toulouse-Blagnac les a-t-ils préparés à prendre ce virage ? 

La pédagogie numérique a toujours été une des priorités du Groupe IGS. Le Département Digital Learning existe depuis 2010 sur le campus. 
Le Groupe IGS propose 2 plateformes pédagogiques complémentaires (EMA et Beecome). Elles sont indispensables pour intégrer des activités et ressources en amont, pendant ou après l’organisation d’une classe virtuelle. La plupart des étudiants et formateurs s’en servaient déjà avant le confinement (dépôt des cours, rendu des devoirs, etc.).
Ainsi, dès la fermeture du campus le 13 mars dernier, les cours ont été maintenus en virtuel grâce à l’utilisation de ces deux plateformes et à TEAMS. 
Bien sûr, certains intervenants étaient plus formés que d’autres.
Le service informatique et moi-même avons accompagné les intervenants qui en avaient besoin. Nous avons été à l’écoute de chacun. Nous leurs avons donné des conseils en ingénierie pédagogique et avons même organisé un afterwork sur la thématique « comment animer une classe virtuelle ? », ouvert aux 275 formateurs. Il y a eu 80 participants ! 
 

Cette situation inédite en matière de pédagogie a-t-elle permis d’intégrer des nouvelles modalités pédagogiques, par exemple des applications et/ou outils numériques ?

Cette période a permis d’expérimenter des outils qui facilitent l’organisation, la gestion du temps et le développement de modalités collaboratives innovantes. Cela a été possible grâce au partage de bonnes pratiques entre les formateurs et le Département Digital Learning. Voici quelques exemples :

• Utilisation d’outils de gestion de projet et de calendriers (EMA, Beecome, One Drive) avec affectation des tâches et activités. 
• Intégration de « feedback » collectifs après une classe virtuelle. 
• Pratique de la remédiation pour expliciter pourquoi la réponse est correcte ou incorrecte afin de faciliter la mémorisation.
• Création d’activités pour faciliter l’interaction entre le formateur et les étudiants sur les contenus du cours.
• Export et suivi des activités pour donner aux apprenants le sentiment de contrôle et de progression (traçabilité des apprentissages) et soutenir leur motivation (sentiment de travail accompli).
• Rédaction de consignes claires. 
• Prises de notes en ligne imposées par des activités qui sollicitent des capacités cognitives « élevées » telles que la manipulation d'informations, leur transformation et la discussion/confrontation. 
• Création de cartes conceptuelles ou de synthèse sous forme de vidéo.
• Participation à des forums pour répondre à des questions. 
• Mutualisation ou construction d’une communauté d'apprentissage avec ses pairs.

Quel bilan tirez-vous de ces deux derniers mois ? 

Il faut tenir compte des retours positifs de nos apprenants, au cœur de nos préoccupations pédagogiques. La majorité est satisfaite des plateformes pédagogiques et outils numériques mis à leur disposition. Ils ont fait preuve d’une adaptabilité et bienveillance remarquables envers leurs formateurs.

Cette période inédite restera marquée par une belle réussite des missions et services portés par le Département Digital Learning. Beaucoup d’exemples et de bonnes pratiques ont été partagés, cela est prometteur. Cette situation, bien que malheureuse, a permis de donner du sens aux outils numériques pédagogiques.