La vocation professionnelle : évidence ou piège ?

« Qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? » Si cette phrase est un passage obligé pour tous les enfants, elle pose pourtant une question qui peut devenir un véritable stress : celle de la vocation ! Pourtant, savoir quoi faire comme métier n’est pas toujours évident pour un grand nombre de jeunes et de moins jeunes ! Le Groupe IGS fait le point sur la réalité de la vocation professionnelle.  

Actualité vocation

Avoir une vocation, ça vient d’où ?

Le terme vocation est d’origine religieuse et désigne un mouvement intérieur par lequel on se sent appelé vers une spiritualité. Une sorte de mission de vie qui tombe sur l’individu sans qu’il n’ait cherché à la provoquer. Voltaire la rend plus dépendante de notre volonté, selon lui, il s’agit du devoir et de la responsabilité de chercher dans notre for intérieur les réponses aux questions comme « Qui suis-je ? », « Que puis-je faire de ma vie ? », « Que vais-je faire ? », pour choisir un travail qui correspond à notre nature profonde afin d’accéder à la paix et au bonheur. C’est seulement à partir des années 2000 que la vocation trouve sa place dans le monde du travail et se démocratise, jusqu’à devenir presque une injonction dans un contexte où les portraits de reconversion à succès se banalisent et où de nombreux professionnels semblent être habités par la passion de leur métier. Elle a conservé l’idée d’une force intérieure qui nous donnerait une inclinaison naturelle vers une carrière, elle est un alignement entre ce que nous sommes et ce que nous faisons.

Comment trouver votre vocation ?

Est-ce que tout le monde a une vocation ?

À en entendre parler, on pourrait penser que la vocation a quelque chose de logique, presque innée. Dans les faits, d’après un sondage réalisé par OpinionWay, la moitié des jeunes entre 18 et 30 ans n’avaient pas décidé du métier qu’ils souhaitaient exercer un an avant leur entrée sur le marché du travail. Encore plus impressionnant, à la question « Vous personnellement, comment avez-vous choisi votre premier emploi ? », seuls 23 % répondent par conviction, le reste se partagent entre opportunité, besoin, défaut, hasard, recommandation et choix imposé.

Or, le travail est loin d’avoir un impact minime sur notre existence. Nous passons environ 80 000 heures de notre vie au travail, il est source de joie, de fierté, d’angoisse, de tristesse, de colère, il conditionne notre quotidien et nos humeurs et contribue à notre construction en tant qu’individu d’une société. Il est important que vous vous y sentiez bien et vous épanouissez dans ce que vous faites. Alors, comment trouver votre vocation quand cette dernière n’a rien d’évident ni de spontané ?

Testez la méthode Ikigaï

La vocation est un concept qui relie à la fois nos passions, nos compétences, nos besoins et ce à quoi on donne du sens. Il existe une notion semblable au Japon qui s’appelle l’Ikigaï. Contraction du verbe « vivre » et de la réalisation de ce que l’on espère, il peut s’apparenter à notre raison d’être ou notre joie de vivre. Il se base sur 4 notions :

  • Ce que vous aimez : regroupez vos passions, toutes les choses qui vous animent et vous stimulent au quotidien et faites-en la liste.
  • Ce pour quoi vous avez du talent : quelles sont vos compétences ? Les domaines dans lesquels vous performez ? Regroupez ce que vous savez bien faire.
  • Ce pour quoi les entreprises vous paient ou pourraient vous payer : quelles sont vos compétences professionnelles et vos missions au quotidien ? En quoi elles peuvent être rémunérées et combien ? 
  • Ce dont le monde a besoin : aujourd’hui plus que jamais, il est crucial de trouver du sens dans ce que vous faites et d’être en accord avec le monde qui vous entoure et les valeurs qui y sont reliées.

Ensuite, faites des liens entre ces éléments, réfléchissez à ce que vos réponses ont en commun pour former le cœur de votre Ikigaï et arriver à votre vocation.

Libérez-vous des pensées limitantes

Souvent le plus grand obstacle pour trouver notre vocation, c’est nous-même, où plutôt les pensées limitantes et les peurs qu’on entretient malgré nous. « Je n’en suis pas capable », « Je ne suis pas assez qualifié », « Je ne suis pas talentueux »… toutes ses phrases qui vous traversent l’esprit quand vous réfléchissez à votre avenir professionnel et vous freinent dans votre prise de décision.

Très souvent on est beaucoup plus dur avec soi-même qu’avec les autres. Il est fort possible que vous ayez rassuré plusieurs fois des proches qui nourrissaient les mêmes pensées. Appliquez les conseils et les encouragements que vous leur donnez à vous-même.

Optez pour Mon Parcours Orientation

Si, comme la majorité des Français, vous n’avez pas d’idée précise de ce que vous voulez faire plus tard et vous n’arrivez pas à identifier le métier qui vous correspond, le Groupe IGS vous propose un dispositif d’accompagnement sur-mesure et 100 % gratuit : Mon Parcours Orientation.

Sans faire de votre passion votre futur métier, des tests de personnalité, une lecture personnalisée de vos résultats et une immersion au cœur d’une école avec de vrais professionnels du secteur, vous permettront de mieux vous connaître pour identifier la formation qui vous aidera à vous épanouir !

Faites un bilan de compétences

Comme le montre les chiffres vus plus haut, beaucoup se lancent sans avoir trouvé leur vocation. Il est parfois difficile de s’épanouir dans un métier sur le long terme et le désir de reconversion peut être fort. La réalisation d’un bilan de compétences peut vous aider à clarifier vos atouts et vos aspirations. Vous pourrez ainsi revenir sur vos anciennes expériences avec leur lot de réussites et d’échecs, qui vous donneront des pistes concrètes à exploiter.

Avoir une vocation est obligatoire ?

Une quête souvent compromise

La vision du travail évolue à travers les générations et par conséquent celle de la vocation aussi. Pendant de nombreuses générations, incluant celle de nos grands-parents, le travail a été perçu comme un moyen de subvenir aux besoins et l’épanouissement était très secondaire. Aujourd’hui, il est vu comme un moyen de se réaliser et de trouver du sens à sa vie. Il doit désormais rimer avec sens, épanouissement, équilibre, et plaisir. D’où la montée de l’attention accordée à la vocation qui est devenue une véritable quête. C’est pourquoi il est si difficile de se retrouver dans une situation où cette fameuse vocation nous échappe sans cesse. Que se passe-t-il si on ne la trouve jamais ? Qu’on ne ressent jamais cet « appel » ? Qu’on rate l’évidence ? Est-on condamné à être perdu toute sa vie ? Pas du tout.

L’un des nombreux chemins vers l’épanouissement

Contrairement aux idées reçues, avoir une vocation toute tracée n’est pas la seule voie vers l’épanouissement professionnel !

N’en déplaisent aux coachs en développement personnel, il ne suffit pas d’un talent particulier ou d’un hobby pour faire une vocation. Indirectement, avoir un métier tout tracé peut même enfermer dans une spécialisation dans un monde en perpétuelle évolution et où 85 % des métiers de 2030 n’existent pas encore.

Il est tout à fait possible de construire une carrière en vous basant sur vos qualités et vos compétences, mais aussi sur ce qui compte dans l’environnement de travail : le contact relationnel, les conditions de travail, l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. La clé pour une carrière réussie est avant tout de vous connaître vous-même et d’être lucide par rapport à vos attentes, vos besoins et vos ambitions.

 Alors, non, vous n’êtes pas obligé d’avoir une vocation pour vous sentir bien dans votre travail ni dans votre vie ! Tant mieux si certains se réalisent ainsi, mais ça ne reste que l’un des nombreux chemins pour parvenir à une vie épanouie.

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