L’apprentissage en CAP et BTS : bilan positif pour l’insertion professionnelle ?

L'apprentissage, c’est l’opportunité combiner des études théoriques et une expérience pratique en entreprise. Mais, est-ce la garantie d’une insertion professionnelle rapide ? C’est ce qu’a cherché à savoir la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) qui a interrogé des anciens apprentis, deux ans après l’obtention de leur diplôme.

GIGS insertion pro CAP BTS

Des apprentis qui deviennent salariés…

L’étude révèle que 73% des personnes ayant obtenu leur BTS ou CAP en alternance en 2020 occupent un emploi salarié. C’est 1% de plus qu’en 2021, et 5% de plus qu’en 2020, où ce chiffre effleurait 68%. Parmi les salariés, 70% d’entre eux sont en CDI, contre 68% pour la génération précédente.

… plus facilement avec un diplôme en poche

On remarque cependant que si les niveaux de diplômes obtenus exerçaient auparavant une influence sur l’insertion professionnelle, cet écart se réduit progressivement : 68% pour les CAP, 74% pour les baccalauréats professionnels, 79% pour les brevets professionnels (BP) et 77% pour les BTS... et cet écart s’amenuise avec le temps, le différentiel d’insertion entre les CAP et les BP passe de 22 points, 6 mois après la sortie d’études à seulement 11 points, 24 mois après.

Toutefois, de manière globale, l’obtention du diplôme est toujours un facteur facilitant l’insertion professionnelle : le taux d’emploi des diplômés (75%) est en moyenne supérieur à celui des non-diplômés.

 

Des différences d’insertion selon les secteurs d’activité

L’étude révèle que deux ans après leur sortie d’études en 2020, le taux d’emploi des apprentis ayant suivi une formation dans le domaine de la production s’élève à 75 % environ, alors qu’il est légèrement plus faible pour ceux ayant suivi une formation du domaine des services (69%). Ainsi, le taux d’insertion pour les CAP Boulanger s’élève à 85% alors qu’il est de 75% pour les BP Coiffure… une différence qui s’explique également par un marché du travail plus tendu pour les métiers de production et d’industrie que pour les métiers des services.

L’étude souligne également un écart d’insertion professionnelle selon le genre des diplômés : dans le secteur privé, l’embauche des hommes est plus élevée que celle des femmes (respectivement 75 et 69%). Cette différence s’explique principalement par le fait que les hommes sont plus nombreux dans le secteur de la production (88% des sortants de ces formations), alors que dans le domaine des services, les femmes représentent 63%.

Une insertion en CDI progressive

Deux ans après leur sortie d’études en 2020, 51 % des apprentis trouvent un emploi dans le secteur privé en CDI… Une augmentation de 16% par rapport aux résultats obtenus six mois après l’obtention de leur diplôme. 

Si au bout de 6 mois après leurs études, 39% des apprentis sont sans emploi… ce taux descend rapidement à 27% au bout de 24 mois. Deux ans après leur sortie d’études, seuls 22% des apprentis ont un emploi salarié qui n’est pas un CDI, une tendance qui est plutôt à l’inverse de la précarisation des jeunes, chez qui la part d’emplois précaires a triplé en trente ans, d’après une enquête emploi INSEE. 

Le secteur le plus marqué par la hausse des CDI à la sortie d’études est le domaine des services avec une augmentation de 3% (la part passant de 64% à 67%). Comme pour le secteur du commerce et de la vente, où la part de CDI dans l’emploi passe de 61% à 64%.  

 

1 ancien apprenti signe un CDI dans son entreprise d’apprentissage

Parmi les diplômés en 2020, 27% étaient encore salariés en CDI au sein de l’entreprise où ils ont effectué leur apprentissage 6 mois après l’obtention de leur diplôme, cette part tombant à 20% au bout de deux ans.

 

Des diplômés qui reprennent leurs études

Parmi les apprentis qui ont terminé un cycle d’études en 2019-2020 et qui n’ont pas poursuivi d’études l’année d’après, ils ont été 6% à s’engager à nouveau dans un cycle d’études en 2021-2022 Cette reprise d’études est plus fréquente :

  • quand la certification préparée relevait du domaine des services

  • quand elle était de niveau bac+2 (BTS par exemple)

  • quand l’apprenti n’était pas en emploi salarié dans le secteur privé 6 mois après la fin de sa précédente formation.

 

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