Cécile VARIN, Formatrice à l'ISCPA Toulouse

Cécile, le département digital du Groupe IGS Toulouse a mis à votre disposition l’application TEAMS ainsi que des plateformes pédagogiques et outils numériques innovants, pouvez-vous décrire comment se déroule une classe virtuelle type avec vos apprenants ?

J’ouvre la salle de classe virtuelle sur TEAMS dix minutes avant le début du cours afin que les étudiants puissent s'installer virtuellement et échanger entre eux. Je débute par une petite introduction avec la caméra pour montrer que je vais bien, que je suis bien présente pour eux et à leur écoute. Ensuite, je fais l’appel et passe au point « météo confinement » : je demande à chacun comment il va et comment se passe le confinement.

Ensuite, je désactive la caméra et j'utilise le partage d'écran pour présenter mon support de cours ou d'exercice. Je partage avec mes étudiants des documents Word et tableaux Excel dans Google Drive. Ces documents leur permettent de travailler en groupe, de façon simultanée. C'est très important pendant cette période, car ils ont besoin de liens. Ils prennent ensuite le rôle de présentateur pour exposer leurs travaux de groupe à l’ensemble de la classe. Pour les échanges individuels, nous utilisons le « chat » TEAMS. Je sais que pour dialoguer entre eux, les étudiants utilisent Facebook Messenger.

Je clôture mon cours en leur donnant des devoirs à rendre sur EMA, la plateforme e-learning du Groupe IGS. 

Quelles modalités pédagogiques ou bonnes pratiques avez-vous intégrées pour optimiser la concentration de vos étudiants ? 

Les étudiants apprécient les cours, peut-être plus qu’en temps normal, car cela les sort de leur isolement. Pour qu'ils restent concentrés, il est nécessaire qu'ils soient actifs. Pour cela, je séquence les cours de 3 heures en activités successives de 10 à 20 minutes. Je veille à ce qu’il y est toujours de l’interactivité. Je propose des exercices à réaliser en petit groupe et donne un rôle actif à tous mes étudiants durant les présentations de cours ou restitutions des travaux en leur demandant d’évaluer leurs pairs sur des critères de compétences précis.

Quels freins avez-vous identifiés et comment avez-vous pu y remédier ?

Le frein principal, c'est qu'il est difficile d'identifier les étudiants qui décrochent. En classe, on le voit très bien, en visio avec 25 ou 30 étudiants, c'est difficile. Pour y remédier, j’impose à chaque cours un exercice à réaliser en petit groupe avec un rendu obligatoire. 

Quels sont les bénéfices constatés depuis ce nouveau mode d’apprentissage 100% digital ?

La continuité pédagogique ! Finalement, elle a été facile à mettre en place car j'étais pour ma part déjà très expérimentée sur les outils et la méthode d'enseignement.

Le « 100% digital », c'est un travail de longue haleine qui permet de faire travailler les étudiants en s'appuyant sur leur motivation, leur besoin de poursuivre leur formation et celui d'être « ensemble ». Les « feed-back » sont primordiaux.

Que pensez-vous de l’accompagnement et des formations proposées par le Groupe IGS Toulouse pour dispenser vos enseignements à distance ?

Très bien. Le Groupe IGS avait un temps d'avance sur le sujet de mon point de vue. Cela fait des années que nous sommes formés aux outils et méthodes pédagogiques digitalisées ce qui nous a permis d'être très réactifs et opérationnels face à la crise subite. 
Les choix du campus se sont révélés (malheureusement) visionnaires. Continuons dans ce sens car nous en aurons besoin, et les étudiants sauront s'en emparer pour inventer à leur tour dans leur secteur.