La précarité étudiante, un sujet brûlant au cœur de toutes les attentions

La crise sanitaire inhérente à la Covid-19 a largement accentué la précarité au sein de la population étudiante. La Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) tire la sonnette d’alarme face à cette situation d’urgence : un tiers des étudiants a rencontré des difficultés financières au cours du premier confinement et 1 étudiant 2 estime que ces difficultés étaient plus importantes que d’habitude. Le point en détail avec le Groupe IGS.

 

Groupe IGS

Les différentes aides et actions mises en place pour venir accompagner les étudiants dans cette crise

Face à cette situation exceptionnelle, les différents acteurs concernés par la vie étudiante n’ont pas manqué de réagir rapidement,  afin de venir en aide aux étudiants en situation de difficulté ou de précarité. On peut, à ce titre, évoquer les mesures annoncées par le Président en matière de logement. Emmanuel Macron a, en effet, annoncé la mise en place d’une aide financière exceptionnelle, d’un montant de 150 euros, pour les étudiants qui ne vivent plus avec leurs parents (y compris pour les bénéficiaires des Allocations Logement, APL).

En outre, les étudiants peuvent accéder à des repas proposés à 1 euro au sein des restaurants universitaires du CROUS, tandis que les mutuelles se sont mobilisées pour distribuer des masques gratuits. Le Secours Populaire a fourni, quant à lui, environ 200 ordinateurs à des étudiants sans ressources.

La Fédération des Associations Générales Etudiantes (FAGE) salue ces initiatives mais se mobilise pour que les fondamentaux soient revus, notamment en matière d’attribution des bourses. Elle souhaite en effet que ces dernières soient revalorisées, afin que les classes moyennes soient mieux englobées dans le système. En attendant, les étudiants sont priés par l’ensemble de ces acteurs de se manifester en cas de difficultés, que ce soit au niveau du CROUS pour pouvoir bénéficier des ASAP (Aides Spécifiques Allocations Ponctuelles) ou encore auprès des Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Etudiantes (FSDIE) des universités. Les dispositifs ont été exceptionnellement simplifiés, afin que les étudiants puissent obtenir plus facilement et plus rapidement des aides. 

Le Groupe IGS s’engage également, et plus que jamais, auprès de ses étudiants par un accompagnement personnalisé, ainsi que par la présence d’une assistante sociale sur le campus une fois par semaine. Vous pouvez ainsi exposer vos craintes ou vos problèmes en toute confiance à cette professionnelle qui est là pour vous écouter, vous conseiller et vous informer. Tout est mis en œuvre pour vous aider à trouver des solutions et à être à vos côtés pendant cette période délicate.

La situation des étudiants en France en temps de Covid-19

Les associations et organisations étudiantes ne cessent d’alerter sur la situation particulièrement inquiétante de nombreux étudiants. La pandémie mondiale a, en effet, impacté de manière significative le budget des étudiants engendrant d’importantes difficultés financières, voire même une précarité pour certains. 

Si 20 % des étudiants français déclaraient vivre en dessous du seuil de pauvreté avant cette crise, la situation a depuis largement empiré : pas moins de 74 % des interrogés d’un sondage Ipsos estiment être confrontés à de grandes difficultés financières d’autant que le coût de la vie étudiante ne cesse d’augmenter. Ce coût a, en effet, enregistré une croissance de 2,83 % par rapport à 2018 selon l’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), plongeant toujours plus les étudiants dans la précarité. 

Ces derniers sont ainsi touchés de plein fouet par la crise, et ce, dans différents domaines.

# L’alimentation

Les dépenses liées à l’alimentation posent problème pour près de la moitié des étudiants (environ 56 %). C’est donc tout logiquement que le nombre de paniers repas distribués par les Agoraé (épiceries solidaires) a grimpé en flèche. Selon Paul Mayaux, Président de la FAGE, environ 30 000 paniers ont été distribués entre mars et août 2020, avec plus de 12 000 bénéficiaires inscrits. Des chiffres qui dépassent ceux enregistrés depuis la création du dispositif…

# Le logement

Près d’un tiers des étudiants déclare rencontrer des difficultés pour régler leur loyer. S’il n’est déjà pas évident en temps normal de trouver un logement pour un étudiant, la crise a renforcé cette complexité comme en témoigne ce chiffre d’une enquête réalisée par l’institut CSA : 12 % des étudiants ont actuellement des problèmes de logement du fait de leur situation financière. 

# La santé

Selon le CSA, environ 42 % des étudiants expliquent avoir renoncé à des soins médicaux cette année, dont 40 % pour des raisons financières (et 54 % pour manque de temps).

La crise sanitaire impacte la santé mentale des étudiants, notamment dû à l’isolement et aux cours à distance. De plus, ils s’inquiètent aussi quant à leur situation actuelle et future (leur avenir professionnelle). Ainsi, 65 % des étudiants se déclarent dans une situation de mal-être. Pire encore : 30 % d’entre eux déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année.

Les raisons de cette précarité croissante

Ces difficultés financières s’expliquent par plusieurs raisons, à commencer par le fait que bon nombre d’étudiants ont connu une perte de ressources du fait de l’absence de jobs d’été. En effet, les secteurs du tourisme ou encore du commerce ont été fortement impactés par la Covid-19 et n’ont pas recruté d’étudiants comme les années précédentes. Il en est de même pour les emplois étudiants qui sont occupés tout au long de l’année et qui permettent aux étudiants d’avoir un revenu à même de couvrir leurs charges courantes. Environ 6 étudiants sur 10 ont ainsi réduit, arrêté ou changé leur activité professionnelle habituelle engendrant en moyenne une perte de revenus de près de 274 euros par mois.

En outre, certains étudiants pouvaient compter sur l’aide de leurs parents pour les soutenir financièrement. Là encore, la crise a frappé et de nombreuses familles ne sont plus en capacité de fournir cette aide financière au vu de leur propre situation (arrêt d’activité, baisse de revenus, etc.).

Vous souhaitez en savoir plus sur l’accompagnement du Groupe IGS ? Connaître en détail les formations qui sont proposées ? Prenez contact avec notre équ

PARTAGER